Jacky Corthay nous a quitté

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Crédit image : Gauchebdo

Dimanche dernier, notre très cher camarade Jacky Corthay nous a quitté. Le POP Nyon – La Côte tient à adresser ses condoléances à sa femme, Chantal, ainsi qu’à sa famille.
Infatigable militant, notre section lui doit beaucoup. Nous souhaitons le remercier pour son engagement inébranlable et au service du bien commun.
Jacky va nous manquer, nous lui souhaitons le meilleur vent possible.

« Jacky avait été révolté par la misère rencontrée au cours de missions à Haïti et en Afrique du Sud dans les années 1960. De retour en Suisse, il lancera au début des années 1970 l’Action commune tiers-monde. Avec pour devise, «la justice, pas la charité», cette coalition regroupant des mouvements progressistes vendra du café tanzanien sur les marchés à un prix permettant aux producteurs de vivre dignement. Ce seront les prémisses des Magasins du monde, qui verront le jour en Suisse romande en 1974 avec un premier point de vente à la rue du Simplon, à Lausanne. » Source : gauchebdo.ch

RIE 3 – refusons cette arnaque !

Cher-e-s ami-e-s,

Le 12 février 2017 approche à grand pas. De plus, les enveloppes de vote sont d’ores et déjà arrivées dans les foyers.

Ce jour-là, nous voterons sur la réforme de l’imposition des entreprises 3 (RIE3). Ce projet, profondément anti-social et bénéfique uniquement aux multinationales et aux actionnaires présage une casse sans précédent de nos acquis sociaux.

Nous vous invitons donc à voter NON à ce projet et à encourager vos familles et amis-e-s à en faire de même. Vous trouverez, ci-dessous, le flyer du PST/POP contre la RIE 3.

Lien vers le flyer du PST/POP contre la RIE 3

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Bibliothèque du balai ? Vraiment ? – Lettre de lecteur

Vous trouverez ci-dessous une lettre de lecteur postée dans le 24 Heures par Larry Sarrasin, président de notre section. La thématique des bibliothèques vous intéresse ? Vous pensez que ce sont des outils indispensables ? Cette lecture est pour vous !

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Initiative pour la souveraineté alimentaire, plus que quelques jours !

Chères et Chers ami-e-s, le POP soutient l’initiative pour la souveraineté alimentaire. Celle-ci arrivant bientôt à son terme, nous vous encourageons à vite l’imprimer et à la signer. Vous pouvez également faire signer votre famille et/ou amis !

Vous pouvez renvoyer les initiatives signées à l’adresse suivante :

POP Vaud
Place Chauderon 5
1003 Lausanne

L’initiative à télécharger se trouve ICI

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Elections communales à Gland – MERCI !

Ce dimanche 28 février, les citoyens glandois se sont prononcés sur le renouvellement de ses autorités politiques. Nous souhaitons donc remercier les Glandois-e-s qui ont accordé leur confiance à la liste PS – Les Verts – POP.

En effet, notre liste obtient 20.32% au Conseil communal, ce qui permet la réélection de notre président de section, Larry Sarrasin !

Le POP garde donc une présence législative dans le district de Nyon. Plus qu’un siège, cette élection représente surtout un outil, avant tout au service de la population glandoise et des travailleurs que nous souhaitons représenter. Nous n’allons donc pas nous reposer sur ce siège mais bien en faire un relais entre les Glandois-e-s et les hautes instances politiques de notre commune.

Le POP Nyon – La Côte se réjouit également de l’élection de David Payot à la Municipalité de Lausanne. Nous félicitons également les autres candidats popistes disséminés sur le canton pour leurs scores respectifs. Ces résultats obtenus nous donnent confiance en l’avenir et, de plus, représentent un pied de nez aux grands médias, si prompts à annoncer notre disparition dès que possible.

Encore merci pour votre soutien ! Nous vous rappellons que la prochaine échéance importante sera le 20 mars, où nous voterons sur l’arnaque RIE 3 et pour le deuxième tour des élections municipales. En ce qui concerne Gland, nous vous encourageons à soutenir Michael Rohrer, candidat à la Municipalité de Gland sous la liste PS – Les Verts – POP !

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Le dernier « Résistance » et le dernier « Fourmi rouge »

Chères et Chers lecteurs,

Sur notre site, vous trouverez les dernières éditions du Résistance et de Fourmi rouge. Bonne lecture !

Résistance : http://www.popvaud.ch/site/wp-content/uploads/2015/04/R97S.pdf

Fourmi rouge : http://www.popvaud.ch/site/wp-content/uploads/2015/05/La-Fourmi-Rouge-N165.pdf

Sur la base du marxisme ! Appel du Parti suisse du Travail pour la journée internationale des travailleurs

C’est aujourd’hui que des milliers de personnes du monde entier sortent dans la rue.
C’est aujourd’hui que l’on se rappelle que le capitalisme signifie l’exploitation de l’homme et de la nature. C’est aujourd’hui que l’on se rappelle que le choix que nous est le choix entre socialisme ou la barbarie.

Dans la lutte contre la barbarie et pour le socialisme, nous nous attachons aux conditions de vie et aux intérêts objectifs des gens. Les personnes touchées par la crise, le racisme et la xénophobie doivent se battre pour leurs intérêts. Le PST-POP considère qu’une de ses tâches principales est de les mobiliser pour la lutte commune. De ce fait, la lutte extra-parlementaire, tout comme le renforcement de l’organisation et de la disponibilité au combat du mouvement ouvrier et des mouvements sociaux, sont des éléments centraux de notre travail.

Il ne s’agit pas seulement d’une réforme de l’économie, de l’État ou des structures sociales, pour éliminer les effets négatifs du capitalisme. Il s’agit de transformer la société. Pour cela, le Parti suisse du Travail se fonde sur les bases du marxisme. Notre but est la construction d’une société nouvelle, socialiste, c’est-à-dire la nationalisation des principaux secteurs de l’économie (notamment les banques), une économie qui fonctionne pour le bien de toutes et tous et non pour les profit de quelques-un-e-s et une démocratie réellement populaire, à partir des lieux de travail, où le pouvoir appartient vraiment au peuple et non à quelques lobbys privés. Mais nous ne voulons pas en rester là. Notre idéal est la société communiste, c’est-à-dire une société sans classe, dans laquelle la vie a un sens pour tout le monde, dans
laquelle l’exploitation de l’homme par l’homme, la domination et l’aliénation sont supprimées et où l’équilibre écologique est reconstitué.

Les valeurs de cette société seront l’égalité des droits, le respect mutuel, la paix et l’absence de contrainte et de misère. Dans ce sens, nous sommes un parti révolutionnaire, qui se distingue de tous les autres partis politiques en Suisse. Cette révolution sociale sera le résultat d’un long combat d’un large mouvement populaire, qui restera fidèle aux principes de l’unité et de la solidarité entre les travailleurs et travailleuses du monde entier. C’est pourquoi la solidarité internationale est une valeur fondamentale du Parti suisse du Travail.
Nous nous opposons aux guerres impérialistes. Nous condamnons toute tentative d’imposer l’hégémonie néo-coloniale et de s’approprier les ressources qui appartiennent aux peuples.

Vive le 1er mai, la journée internationale des travailleurs !

Parti suisse du Travail
1er mai 2015

Votations fédérales du 14 juin 2015

Le PST recommande le oui à l’initiative sur les bourses d’études

De nombreux cantons ont mis en place ces dernières années des mesures d’austérité et le domaine de l’éducation ne fait pas exception. Les augmentations des taxes d’études et les réductions des bourses d’études précarisent toujours plus la jeunesse. La précarité est deux fois plus forte chez les étudiant-e-s que dans la population du même âge. La même proportion d’étudiant-e-s arrêtent leurs études en raison d’échecs à leurs examens que pour des raisons économiques.

Cette précarité couplée au manque de bourses oblige les étudiant-e-s à accepter des job précaires. Aujourd’hui, 75 % des étudiant-e-s doivent travailler à côté de leurs études. Le patronat utilise cette main d’oeuvre, la paie moins, la met en concurrence avec les travailleurs et les travailleuses et accentue ainsi le dumping salarial. Le PST s’oppose à ces méthodes. Une augmentation des bourses d’études est nécessaire pour toutes et tous, étudiant-e-s, travailleurs et travailleuses.

De plus, les hautes études constituent toujours un outil de sélection et de reproduction sociales. De nombreuses familles ne peuvent pas offrir d’études à leurs enfants. Une augmentation des bourses d’études soutiendra une démocratisation des études pour toutes et tous.

Il est important aujourd’hui de garantir une éducation et des études pour toutes et tous. Pour cela, il faut développer une école émancipatrice où chaque personne a sa place et peut se développer à son rythme. Il est aussi important d’offrir les moyens financiers à chaque personne de faire les études qui lui plaisent, ce qui serait en partie possible avec l’initiative sur les bourses d’études. En effet, l’initiative populaire « sur les bourses d’études » lancée par l’UNES vise deux objectifs. Premièrement, à garantir un standard de vie minimal et donc une augmentation des bourses d’études. Deuxièmement, à harmoniser le montant minimal et les critères pour l’octroi d’une bourse.

En ce moment, chaque canton est libre de choisir les montants des bourses. Ce système a déjà montré son inefficacité. Aucun canton n’offre des bourses suffisamment élevées et nombreuses pour permettre à chaque personne de faire des études sans devoir travailler à côté, et les différences entre les cantons sont grandes. Certains canton remplacent même les bourses par des prêts, les étudiant-e-s finissant ainsi leurs études endetté-e-s. Cette initiative en unifiant le montant minimal garantira une amélioration dans la plupart des cantons et les empêchera de faire des économies dans ce domaine.

Pour garantir un avenir à notre jeunesse ;
Pour lutter contre la précarité étudiante ;
Pour permettre des études pour toutes et tous et contre l’école des riches ;
Le Parti suisse du Travail appelle à voter OUI à cette initiative. Elle constitue une avancée pour l’égalité et un progrès social.

Non à un diagnostique préimplantatoire sans limites

Le 14 juin, les votant-e-s suisses s’exprimeront sur la légalisation du diagnostique préimplantatoire (DPI).
Le DPI est un examen médical de l’embryon au cours d’une procréation médicalement assistée. Il peut être utilisé pour identifier des caractéristiques corporelles (par exemple le sexe, la couleur des cheveux, la couleur des yeux, etc.), des maladies génétiques et/ou des anomalies dans la structure corporelle de l’embryon.
Pour le moment, le DPI est interdit en Suisse. En 2011, le Conseil fédéral a voulu assouplir cette interdiction en permettant à des couples souffrant de graves maladies génétiques d’utiliser le DPI. Au Parlement, cet assouplissement a été élargi à tous les couples qui ont recours à une procréation médicalement assistée. Un référendum a été lancée contre cette légalisation du DPI. Le PST soutien ce référendum pour les raisons suivantes :

Avec le DPI, il sera possible de préférer certains embryons à d’autres. Cette sélection peut mener à ce que des embryons avec une anomalie dans la structure corporelle (par exemple, avec un syndrome de Down) soient systématiquement rejetés. À ce moment, il sera décidé de quelle vie est digne d’être vécue, et quelle vie ne l’est pas. Les raisons de la décisions proviennent de la société de la performance. Du côté des défenseurs, on argumente en disant qu’avec le DPI, beaucoup de souffrances pourront être évitées pour les personnes concernées et leurs proches. Mais il n’est pas fait mention du fait que ces souffrances sont en grande partie causées par la stigmatisation et l’idéologie de la performance. La froide logique capitaliste divise les êtres humains en forces productives et improductives, ce qui provoque également beaucoup de souffrance chez les personnes sans handicap. Seul un système social intégrateur dans lequel chacun et chacune peut se développer selon ses besoins pourrait empêcher de telles souffrances.

Un autre argument des partisans du DPI est que les couples concernés pourront décider librement s’ils veulent avoir recours au DPI ou non. Il existe néanmoins le risque que cette soi-disant libre décision ne devienne rapidement plus si libre que ça. Dans le sens d’une pensée coûts-bénéfices, les futurs parents pourraient bien être confrontés à la décision d’accepter un examen DPI ou d’être responsables du risque d’avoir un enfant avec un handicap et de devoir en supporter les conséquences en termes financiers. Dans une époque d’optimisation des coûts et de mesures d’austérité, ce n’est pas un scénario irréaliste. Ceci toucherait donc comme presque toujours les familles de la classe ouvrière, pour qui les enfants handicapés représentent déjà aujourd’hui un énorme défi au niveau financier. Les aides existantes sont encore insuffisantes, en particulier pour ces familles. De ce fait, les futurs parents seraient surtout aidés s’ils n’avaient pas besoin de se faire de souci pour le futur, car ils sauraient que s’ils avaient un enfant handicapé, ils recevraient les aides nécessaires.

Avec la légalisation du DPI, la stigmatisation des personnes handicapées et plus généralement des personnes qui s’écartent de la norme serait renforcée. Déjà aujourd’hui, les parents d’enfants handicapés sont regardés de travers. On leur reproche de ne pas avoir empêché cet handicap et d’avoir « produit » cette charge pour la société. Étant donné qu’il y aura toujours des personnes handicapées, même avec un test prénatal – car la plupart des handicaps surviennent pendant ou après la naissance – il y aura toujours des personnes qui ne correspondent pas au tableau et qui ne remplissent pas les critères de la société de la performance.

Le PST considère que la légalisation du DPI ne vise pas à décharger les parents, mais bien plus à empêcher la venue au monde de personnes qui ne correspondent pas aux standards de performance de la société capitaliste.

Oui à l’imposition des successions pour financer notre AVS

La dernière amélioration substantielle de l’Assurance Vieillesse et Survivants (AVS) date de 1978 ; et depuis une quinzaine d’années, les autorités cherchent plutôt à limer les prestations. La 11e réforme de l’AVS a été refusée par le peuple en 2004, et à nouveau en 2010 par le Parlement. Le Conseil fédéral ressort la même idée avec le paquet Prévoyance 2020. Au programme, entre autres : un plafond des contributions de la Confédération à l’AVS, et l’institution d’un frein à l’endettement. Un moyen d’appauvrir l’AVS, qui promet de futures coupes dans les rentes.
L’initiative propose d’inverser la tendance, avec un financement supplémentaire par un impôt fédéral sur les successions.

En Suisse, l’impôt sur les successions est laissé à l’appréciation des cantons. Et ils se sont lancés dans une sous-enchère, entraînant en 10 ans une baisse d’un tiers des recettes de l’impôt successoral : 1.5 milliards pour l’année 1999, et moins d’un milliard en 2010.
Et ne dramatisons pas, l’initiative ne propose pas d’abolir l’héritage : pour chaque succession, elle n’impose que la somme supérieure à 2 millions. Des aménagements supplémentaires sont prévus pour les entreprises et les exploitations agricoles. Largement de quoi transmettre une maison familiale. En outre, la part d’héritage du veuf ou de la veuve est dispensée de l’impôt, comme dans le système actuel.

Au-delà d’un certain montant, les héritages méritent d’être taxés, parce qu’ils constituent un puissant moyen pour maintenir et accroître les inégalités sociales. Selon les chiffres fédéraux, la fortune en Suisse est de moins en moins bien répartie depuis le début des années 1990. Au sein de la population, les 1.09% les plus riches possédaient 30% de la fortune en 1991, contre plus de 40% en 2009. Une partie de cette fortune peut aller aux tâches publiques, plutôt que de revenir aux héritiers. Pour limiter les pertes fiscales des cantons, l’initiative prévoit qu’un tiers des revenus du nouvel impôt leur sera reversé. Leur perte serait au maximum de 450 millions par an, soit moins de 1% de leurs recettes fiscales. Un montant à mettre en balance avec les recettes pour l’AVS, de 1.1 à 2 milliards, soit 2.7 à 4.9% des revenus 2013.

Les initiants ont fixé un maximum de détails dans le texte que nous voterons le 14 juin. A nos yeux, certains points n’étaient pas nécessaires. Au contraire, le PST-POP aurait souhaité plus de garanties sur un autre point : que l’impôt sur les successions apporte réellement un revenu supplémentaire à l’AVS. Actuellement, les ressources de l’AVS sont principalement les cotisations, et une participation de la Confédération (fixée en gros à 19.55% des dépenses de l’assurance). Il faudra donc que l’impôt successoral vienne en plus de la contribution fédérale actuelle, et ne soit pas simplement inclus dans la participation actuelle. Mais pour ce point, il sera encore temps d’insister si l’initiative est acceptée le e14 juin.

(Texte paru dans le Résistance n°97 et légèrement modifié)

Oui à la révision de la LRTV

Le 26 septembre 2014, la loi sur la radio et la télévision était modifiée. Alors qu’à présent, seuls celles et ceux qui possèdent un appareil de réception doivent s’acquitter de la redevance radio-télévision, la modification prévoit que cette taxe soit désormais payée par tous les ménages et les entreprises. En contrepartie, la redevance devrait être revue à la baisse.

Un référendum contre cette nouvelle loi a été lancé par l’Union suisse des arts et des métiers (USAM), la plus grande faitière des entreprises suisses. Alors qu’il est compréhensible que certain-e-s puissent regretter le passage d’une redevance d’utilisation à une taxe par ménage, indépendamment de la possession d’un appareil de réception, c’est toutefois une autre raison qui motive l’USAM dans son combat contre la nouvelle loi. Ce qui préoccupe avant tous l’USAM, c’est en effet le fait que les entreprises doivent contribuer au financement de la RTS. Sur son site, on peut lire que « les entreprises paient aujourd’hui déjà un nombre incalculable d’impôts et de taxes » et que, par conséquent, les soumettre à la redevance radio-télé n’est « ni approprié, ni défendable ».

Le PST-POP a toujours été opposé au principe de la taxe, mesure fiscale injuste qui touche de la même manière les hauts et les bas revenus. A long terme, nous sommes favorable à ce que la télévision et la radio soit financées par un impôt plutôt que par une taxe. Néanmoins, à partir du moment où c’est de toute manière la taxe qui s’impose, le PST-POP préfère que les entreprises soient également mise à contribution, comme le prévoit la nouvelle loi. C’est pourquoi nous appelons à voter oui à la LRTV le 14 juin prochain.

PST-POP

Réponse du PST / POP à la consultation sur la réforme de l’imposition des entreprises (RIE 3)

Berne, mi-janvier 2015

Remarque préliminaire
Pour le Parti suisse du Travail (PST), la RIE III ne peut pas être jugée indépendamment de la réforme précédente, la RIE II. Un regard en arrière est donc nécessaire : le 24 février 2008, le référendum contre la RIE II échouait de justesse avec 49.5% de NON. 20’000 voix ont fait pencher la balance. Dans la brochure d’explication du Conseil fédéral pour cette votation populaire, les pertes fiscales se chiffraient à un maximum de 933 millions de francs. Trois ans plus tard, le 14 mars 2011, le Conseil fédéral, sous la pression du Parlement, devait admettre qu’à cause de la RIE II, la Confédération, les cantons et les communes devraient compter sur des pertes fiscales de plus de 7 milliards dans les 10 ans à venir. Des pertes fiscales qui « auront tendance à augmenter, pas à diminuer », comme l’a expliqué la Conseillère fédérale Eveline Widmer-Schlumpf en juin 2011 aux Conseil des États (Bulletin officiel du 9 juin 2011). Le Conseil fédéral a tout bonnement menti à la population avant la votation ! Le Tribunal fédéral le voit également de cette manière : les Conseiller nationaux Margret Kiener Nellen et Daniel Jositsch ont déposé un recours et demandaient la répétition de la votation. Le Tribunal fédéral a rejeté le recours. Toutefois, on peut lire dans le jugement du 20 décembre 2011 que le Conseil fédéral a trompé les votants.

RIE III
Après cette tromperie, la réforme actuelle devrait mener à des pertes fiscales d’au moins 2.2 milliards. Il s’agit d’un nouveau cadeau aux grosses entreprises du pays. Nous rejetons catégoriquement la RIE III, parce qu’elle mènera à une détérioration des conditions de vie et de travail d’une majorité de la population en Suisse. Ceci est prouvé par la pratique et la réalité de ces dernières années : les cadeaux fiscaux aux entreprises à travers la dernière réforme, la RIE II de l’année 2008, ont été financés par un démantèlement social massif. Il faut se rappeler en particulier des « réformes » des assurances chômage et invalidité, du démantèlement dans le domaine de l’enseignement et des services publics. Le PST est persuadé qu’il en ira de même avec la RIE III.
Nous rejetons donc les mesures proposées par le Conseil fédérales dans l’ensemble. En particulier, il faut mentionner :

  • Licence box
    Même dans les documents publiés par le Conseil fédéral, on peut lire que l’introduction de « licence box » serait problématique pour ce qui est du droit constitutionnel. Cela est dû au fait que la Constitution suisse prévoit une imposition selon la performance économique. Avec l’introduction des « licence box », ce ne serait plus le cas, car, par exemple, les entreprises de chimie avec beaucoup de licences seraient privilégiées fiscalement contrairement aux entreprises de services sans brevet. Il est préoccupant que le Conseil fédéral accepte délibérément une violation de la Constitution pour satisfaire les intérêts des grosses entreprises.
  • Impôt sur les gains en capital
    L’introduction d’un impôt sur les gains en capital, qui rapportera selon le Conseil fédéral environ 300 millions de francs, est une vieille revendication du PST. Cependant, cet impôt ne doit pas être une mesure pour atténuer quelque peu les pertes fiscales prévues. Il devrait plutôt être introduit dans le but de générer plus de recettes permettant le financement et le renforcement des assurances sociales.

Revendication du PST
C’est de ce sens également que les revendications fiscales du PST énumérées ci-dessous doivent être comprises :

  • Augmentation de l’impôt sur les bénéfices des sociétés de capitaux ;
  • Augmentation importante de l’impôt sur les gains immobiliers ;
  • Introduction d’un impôt sur les transactions financières ;
  • Introduction d’un impôt fédéral sur les successions ;
  • Harmonisation des taux d’imposition des communes et des cantons ;
  • Augmentation de l’imposition sur les grosses fortunes.

Remarque finale
Le PST s’opposera de manière résolue par un référendum à toute proposition qui implique des pertes fiscales et des cadeaux fiscaux pour les entreprises.

Parti suisse du Travail

Victoire de Syriza, communiqué du Parti Suisse du Travail

Le Parti suisse du Travail salue le vote du peuple grec lors des élections parlementaires du 25 janvier, qui représente un signal d’espoir pour tous les peuples d’Europe. Il s’agit d’un symbole fort de par la majorité absolue en sièges détenue par les partis issus de la gauche radicale, et d’un formidable camouflet pour les eurocrates néolibéraux de Bruxelles et leurs commis locaux.
Les partis pro-austérité agenouillés devant Mme Merkel et les technocrates de la Commission européenne font à peine un tiers des voix. Le laminage du Pasok, qui passe à peine le quorum, est une excellente nouvelle et un bon rappel du destin qui attend les partis de « gauche » qui se mettent au service des possédants contre le peuple. Espérons que Nouvelle démocratie ira rejoindre bientôt le Pasok dans les oubliettes de l’histoire.
Tous les autres partis qui ont pu entrer à la Vouli incarnent d’une façon ou d’une autre le refus de l’eurodictature et des politiques d’austérité, même s’ils ne représentent pas tous une alternative véritable. Nous tenons tout particulièrement à saluer le résultat de nos camarades du Parti communiste de Grèce (KKE) pour leur score en progression par rapport au dernier scrutin, et rappeler leur rôle irremplaçable dans l’organisation des luttes populaires et syndicales contre les politiques anti-populaires des gouvernements à la botte de la Troïka.
Mais la principale nouvelle de cette élection est la victoire de Syriza, Coalition de la gauche radicale, membre du Parti de la Gauche européenne, dont fait aussi partie le Parti Suisse du Travail, à qui il manque seulement deux sièges pour avoir à eux seuls la majorité absolue. à qui il manque seulement seulement deux sièges pour avoir la majorité absolue. Si tant de Grecs ont voté pour Syriza, c’est que, malgré une propagande néolibérale et anticommuniste hystérique et omniprésente, malgré les menaces, les ingérences et le chantage du gouvernement ND-Pasok et de l’UE, l’idéologie dominante a perdu toute crédibilité. L’oppression capitaliste et les mesures anti-populaires pour la maintenir sont devenues intolérables. La tyrannie de la bureaucratie bruxelloise remet en cause les conditions les plus élémentaires de la survie du peuple grec.
Syriza a su soulever les problèmes qui se posent au pays, exiger une politique en faveur des intérêts des classes populaires et non plus des grands monopoles et des plus riches, et incarner une alternative crédible aux yeux des électeurs grecs. Syriza exige en effet la fin des politiques d’austérité, qui, quoi qu’en disent les pseudo-experts néolibéraux autoproclamés, ne répondent à aucune nécessité économique. Leur bilan est au contraire catastrophique : la dette grecque, qui représentait 120% du PIB au début de la crise, culmine aujourd’hui à 176% ; le PIB a chuté de plus de 25% ; le chômage atteint des sommets ; le peuple grec est condamné à la misère généralisée. Tout cela pour augmenter un peu plus les profits des monopoles et l’accaparement des richesses par une toute petite minorité.
Le programme électoral de Syriza prévoit l’annulation de toutes ces mesures scandaleuses, ainsi que le rétablissement des droits des travailleurs et des acquis sociaux pour répondre à l’urgence humanitaire que vit le peuple grec. Quant à la dette, Syriza prévoit d’en négocier le rééchelonnement, et surtout, plus intéressant, d’organiser un audit pour en annuler la partie illégitime. Cette revendication est juste et nécessaire : les dettes des États sont une affaire hautement lucrative pour des banques privées et intéressantes pour des politiciens corrompus ; elles servent de prétextes pour imposer des politiques anti-populaires. Il faut le dire haut et fort, les dettes que les politiciens bourgeois font auprès de leurs copains banquiers pour leurs avantages personnels ne sont pas le fait des peuples. Ils n’ont pas à les payer !
Le programme électoral de Syriza pourra-t-il être appliqué en restant dans le carcan néolibéral et anti-démocratique de l’UE et l’euro dont le parti ne veut pas sortir ? Mme Merkel et des représentants de la Commission européenne et du FMI se sont permis des propos d’une arrogance stupéfiante, disant qu’il n’y a rien à renégocier et que la Grèce doit « honorer ses engagements ». Ils ont montré leur mépris pour la démocratie et le vote souverain du peuple grec. Le choix de Syriza de s’allier au parti des Grecs indépendants (droite souverainiste, anti-austérité, anti-dette illégitime, anti-euro, anti-UE) plutôt qu’aux centristes à-plat-ventristes devant l’UE de Potami, s’il est contestable pour un parti de gauche, peut en réalité être un bon signal, le signal que Syriza a choisi de relever l’épreuve de force de la technocratie bruxelloise et de ne pas céder.
Quoi qu’il en soit, ce vote très clair du peuple grec doit servir de signal aux peuples d’Europe. Un signal pour renforcer les luttes, et non pour les atténuer au nom d’illusions parlementaristes, de mener plus résolument la lutte contre l’eurocratie néolibérale, contre les politiques d’austérité, contre le chantage à la dette illégitime. Contre l’oppression capitaliste. Pour le socialisme.

Parti Suisse du Travail